Une attaque meurtrière du GSIM à Mansila, Burkina Faso, a causé 107 morts, augmentant les tensions politiques et militaires dans la région.
Une attaque meurtrière du GSIM à Mansila, Burkina Faso, a causé 107 morts, augmentant les tensions politiques et militaires dans la région.
Mardi 11 juin, une vague de terreur a frappé la caserne de l’armée burkinabè à Mansila, à proximité de la frontière du Niger. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a lancé une attaque meurtrière, laissant derrière elle un bilan dévastateur : 107 personnes, dont des civils, ont tragiquement perdu la vie, et 8 militaires ont été faits prisonniers.
Cette attaque n'a pas seulement causé des pertes humaines, mais a également permis aux groupes terroristes de se procurer un important arsenal. Les assaillants ont réussi à s'emparer de trois véhicules, 142 kalachnikovs, 449 chargeurs, 13 mitrailleuses, 13 lance-roquettes RPG-7, 70 roquettes, 2 mortiers avec leurs obus, ainsi que 51 caisses de munitions.
Le GSIM justifie cette attaque comme une vengeance aux exactions attribuées à l’armée régulière. Des organisations humanitaires, dont Human Rights Watch, ont dénoncé des massacres, des exécutions et des pillages perpétrés par l'armée dans le nord du pays, peu de temps avant l'attaque terroriste, dans les villages de Nondin et Soro.
Cet événement tragique a profondément secoué la politique intérieure du Burkina Faso. Les militaires expriment leur mécontentement face aux pertes subies et à ce qu'ils considèrent comme des sacrifices en vain.
De leur côté, ils accusent le gouvernement de mentir à la population civile sur la réalité des événements. Par ailleurs, les élites politiques sont pointées du doigt pour leur manque de considération envers les militaires.
Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, est critiqué pour son silence après l'attaque de Mansila. Des tensions grandissantes se font sentir au sein de l’armée burkinabè, symbolisées par le tir d'un obus sur le siège de la télévision nationale à Ouagadougou le mercredi 19 juin.
Ces événements tragiques et leurs répercussions complexes mettent en lumière les divisions et les défis actuels auxquels est confronté le Burkina Faso.
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