L'enlèvement de Mamadou Billo Bah et Oumar Sylla met en lumière une grave crise des droits humains en Guinée, malgré l'alerte des experts de l'ONU.
L'enlèvement de Mamadou Billo Bah et Oumar Sylla met en lumière une grave crise des droits humains en Guinée, malgré l'alerte des experts de l'ONU.
Les récentes inquiétudes autour de la situation des défenseurs des droits humains, M. Mamadou Billo Bah et M.
Oumar Sylla, soulignent une grave crise des droits humains en Guinée. Des expertes des droits humains des Nations Unies ont tiré la sonnette d'alarme sur leur enlèvement et leur disparition forcée, des actes qui pourraient entraîner des tortures ou des exécutions extrajudiciaires.
Ces experts ont exprimé leur préoccupation face à la situation actuelle, indiquant que la non-réponse aux allégations d’enlèvement et la dissimulation du sort des deux hommes équivaut à une violation des droits fondamentaux. Ils ont exhorté le gouvernement guinéen à clarifier immédiatement la situation de M.
Bah et M. Sylla, à assurer leur libération, et à garantir leur protection ainsi que celui de leur intégrité physique.
Le 7 juillet 2024, ces défenseurs des droits humains ont été appréhendés par un groupe armé, incluant des militaires, dans un immeuble résidentiel. Ils ont été ensuite transportés dans un véhicule blindé des forces spéciales vers le centre de détention de l'île de Kassa.
À ce jour, les autorités n'ont pas fourni d'informations sur leur sort ni sur leur bien-être, laissant leur famille dans l'angoisse. Les experts ont ajouté que la disparition de ces militants pourrait être liée à leur engagement au sein de l'organisation Tournons La Page Guinée et du Front national pour la défense de la Constitution.
Ce type d'enlèvement n'affecte pas seulement les victimes, mais crée un climat de peur et d'impunité qui menace l'ensemble de la société civile qui s'efforce de défendre les droits de l'homme. Des allégations allant dans le sens de la mort de détenus en prison à cause de mauvaises conditions de détention sont également préoccupantes.
Les expertes ont martelé la nécessité de mesures rigoureuses pour lutter contre l’impunité et protéger les droits des victimes en Guinée. Alors que le premier Congrès mondial sur les disparitions forcées se profile, ces expertes appellent à une action collective de toutes les parties prenantes, y compris des organisations et défenseurs des droits humains, pour mettre fin à ces pratiques inacceptables.
Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com
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