L'arrestation de Kémi Séba à Paris souligne l'incohérence des soi-disant panafricains qui mènent un combat personnel plutôt qu'une véritable lutte pour l'Afrique. Il est paradoxal de revendiquer une haine envers un pays tout en cherchant à profiter de ses avantages.

La logique est simple : si l'on n'apprécie pas un pays, il est préférable d'éviter d'y vivre, de parler sa langue ou de bénéficier de sa culture. De nombreux responsables africains, malgré leurs discours anticoloniaux, possèdent des biens en France et entretiennent des liens étroits avec le pays.

Il est courant de voir ces mêmes figures retourner en France pour des raisons de confort, comme des soins médicaux, alors que leur propre population souffre des conséquences d’une gouvernance défaillante. Ce manque de cohérence est déconcertant et met en lumière les nombreuses contradictions des discours panafricains.

Il convient également de réfléchir à l’histoire coloniale. La France, autrefois colonisée par la Gaule, n’accuse pas l’Italie de son passé.

En tant qu’Africains, il est temps d'arrêter d'imputer notre retard à notre ancien colonisateur. Cela fait plus de 60 ans que nous avons accédé à l'indépendance, et il n'est plus acceptable de blâmer de grandes puissances pour notre situation actuelle.

À ceux qui défendent la Russie et la Chine, il est important de se rappeler que même ces nations ont leurs propres histoires de colonisation et d'oppression. Nous devons examiner le contexte global, en dénonçant non seulement la France, mais aussi d’autres pays qui continuent de violer les droits des peuples.

Le développement de l'Afrique nécessite des idées claires, fondées sur l'innovation et l'engagement, plutôt que sur la propagande ou le populisme. La Guinée, qui a résisté à la présence française en 1958, a su devenir un allié stratégique aujourd'hui, prouvant que le véritable progrès ne se construit pas sur des discours creux mais sur des actions concrètes et réfléchies.

Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com