La justice guinéenne, trois ans après le CNRD, peine à convaincre. Les enjeux d'impartialité, les procès inachevés et la politique s'entrelacent dans ce contexte.
La justice guinéenne, trois ans après le CNRD, peine à convaincre. Les enjeux d'impartialité, les procès inachevés et la politique s'entrelacent dans ce contexte.
Trois ans après l'arrivée au pouvoir du CNRD, la justice guinéenne peine encore à convaincre les justiciables. Malgré le mea culpa des magistrats guinéens au lendemain de la prise de pouvoir en 2021, il semble que peu de changements aient été constatés.
Entre incompétence et partialité, la justice guinéenne a continué de pâtir des agissements de certains de ses membres en 2023. Malgré quelques percées, il est encore difficile de juger si la justice guinéenne est sur la voie du changement positif.
Le procès du 28 septembre : un signal fort, mais inachevé En juillet 2024, le tribunal de première instance de Dixinn a rendu son verdict sur le massacre survenu le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Ce procès complexe a mis en lumière la capacité des magistrats guinéens, notamment le juge Ibrahima Sory Tounkara, à mener des affaires d'une telle envergure.
Malgré les condamnations prononcées, la question de l'indemnisation des victimes reste en suspens, soulignant les défis que la justice guinéenne doit encore relever. La CRIEF avance lentement sur les dossiers des anciens dignitaires À la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), les anciens dignitaires guinéens attendent toujours de connaître leur sort.
Certains ont choisi des stratégies radicales, comme refuser l'aide d'un avocat, sans succès. Pendant ce temps, les dossiers impliquant les dirigeants en place ont été classés sans suite, alimentant les critiques sur une justice à deux vitesses.
Les pratiques contraires à l'éthique persistent Les révélations du ministre de la Justice sur l'ingérence politique dans des affaires judiciaires ont suscité des inquiétudes quant à l'indépendance des magistrats en Guinée. De plus, le laissez-passer des dirigeants actuels et ministres devant la CRIEF soulève des soupçons d'injustice et de favoritisme.
Face à ces enjeux, la justice guinéenne doit continuer à œuvrer pour renforcer son impartialité et son efficacité. Il est essentiel que les magistrats exercent en toute indépendance et que les règles de droit soient appliquées équitablement pour tous les citoyens.
Auteur: Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel: info@radioguinee.com
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