La suspension du préfet de Kankan suscite des débats en Guinée. L'impact sur la justice et la sécurité interpelle les citoyens et les politiques.
La suspension du préfet de Kankan suscite des débats en Guinée. L'impact sur la justice et la sécurité interpelle les citoyens et les politiques.
Le 8 octobre 2024, la suspension du préfet de Kankan pour « faute grave » a été un sujet de discussion majeur en Guinée, suite à une intervention du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Cette décision résulte des propos jugés menaçants du préfet lors des festivités du 66e anniversaire de l’Indépendance, où il avait averti contre toute tentative de détruire l'effigie du président Mamadi Doumbouya.
Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), a exprimé son désaccord avec la seule suspension, la qualifiant d’insuffisante. Selon lui, une action judiciaire devrait être entamée pour mettre un terme à ce qu'il considère comme une apologie du crime.
Il a souligné que les menaces proférées par le préfet laissaient planer des soupçons sur les circonstances entourant la mort du Dr Dioubaté en prison. « Ce qui s’est passé est inacceptable.
Le préfet a clairement laissé entendre qu’il savait des choses concernant la mort du Dr Dioubaté, insinuant une implication criminelle. Son comportement ne doit pas être pris à la légère.
Nous ne pouvons pas nous contenter de le suspendre, il doit être poursuivi. Car tant que de tels discours sont tolérés, les crimes continueront de se multiplier », a affirmé Dr Faya.
Il a également rappelé d'autres incidents tragiques, comme l’affaire de Zogota, où plusieurs personnes avaient perdu la vie sans que des actions concrètes n’aient été mises en œuvre par les autorités judiciaires. Dr Faya a insisté sur le besoin de justice équitable et a appelé la famille du Dr Dioubaté à entamer des poursuites judiciaires.
« C’est à nous, en tant que Guinéens, de veiller à ce que la dignité humaine soit respectée. Nous ne pouvons pas laisser des menaces semi-implicites passer inaperçues.
La vie de chaque Guinéen est précieuse et doit être protégée par la loi », a-t-il conclu. Les récentes déclarations autour de cette suspension soulèvent des questions cruciales sur l'état de la justice en Guinée.
Les citoyens se posent la question de savoir si les responsables politiques seront tenus pour responsables de leurs actes et si des mesures concrètes seront prises pour garantir la sécurité de tous les Guinéens. Pour toutes les dernières actualités et informations sur la Guinée, restez connectés à Radio Guinée.
Article rédigé par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com.
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