La mission Chang’e 6 a permis à la Chine d’atterrir sur la face cachée de la Lune, rapportant des échantillons et ouvrant la voie à l’exploitation de l’hélium-3.
La mission Chang’e 6 a permis à la Chine d’atterrir sur la face cachée de la Lune, rapportant des échantillons et ouvrant la voie à l’exploitation de l’hélium-3.
La mission Chang’e 6 de la Chine a marqué une avancée significative dans l'exploration spatiale en atterrissant dans l'immense bassin Pôle Sud-Aitken, reconnu comme l'un des plus grands cratères d'impact de notre système solaire. Cette mission a permis de rapporter sur Terre près de 1.935 grammes d'échantillons de sol prélevés sur la face cachée de la Lune, un accomplissement sans précédent pour le programme d'exploration lunaire.
L’Académie chinoise des technologies spatiales, opérant sous la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (CASC), est à l'origine de ce succès. Selon un expert de l’Institut du développement mondial, cet exploit ouvre la voie à de nouvelles ambitions.
L’objectif est désormais de développer des ressources lunaires pour créer une source d'énergie renouvelable. Un projet en cours vise à établir une station permanente sur la Lune, où ces précieuses ressources pourraient être exploitées pour soutenir les besoins énergétiques futurs.
Le Professeur Ding Yifan a souligné la signification de cette réalisation, mentionnant que, bien que d'autres pays aient tenté de se poser sur la face cachée de la Lune, la Chine a été la première à y parvenir. Cette réussite témoigne des avancées réalisées dans le domaine de la science et de la technologie modernes.
Un aspect crucial de la mission concerne l'extraction d'hélium-3, un isotope rare sur Terre mais relativement abondant sur la Lune. Cet élément est particulièrement précieux pour son potentiel dans la production d'énergie par fusion nucléaire, une technologie qui pourrait révolutionner nos approches énergétiques, tout en offrant une alternative sans carbone et sans déchets radioactifs.
Le hélium-3, essentiel à ce projet, est estimé à un million de tonnes dans les sols lunaires, alors que sur Terre, seules 0,5 tonne sont disponibles. En le combinant avec du deutérium, un isotope de l'hydrogène, les scientifiques croient pouvoir générer de l'énergie de manière totalement propre, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l'avenir de l'énergie sur notre planète.
Cette avancée majeure fait de l’exploitation des ressources lunaires un enjeu stratégique pour les futures missions d'exploration spatiale. Ensemble, ces éléments soulignent l'importance croissante que la Chine accorde à son programme spatial et à la recherche de solutions énergétiques durables.
Rédigé par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel: info@radioguinee.com.
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