Le parquet a requis des peines pour Amadou Damaro Camara et Michel Kamano dans une affaire de détournement de fonds, tandis que d'autres sont acquittés.
Le parquet a requis des peines pour Amadou Damaro Camara et Michel Kamano dans une affaire de détournement de fonds, tandis que d'autres sont acquittés.
Dans le cadre de l'affaire opposant le ministère public à plusieurs personnalités guinéennes, dont Amadou Damaro Camara et Michel Kamano, le parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a enfin présenté ses réquisitions après deux années de débats. Le procureur a clarifié les accusations visant ces anciens législateurs et un investisseur chinois établi en Guinée, M.
Kim, le gérant des célèbres tours siamoises. Le procureur a indiqué que les preuves ne permettaient pas d'établir la complicité de M.
Kim dans les infractions reprochées, affirmant qu'aucune charge ne pouvait être retenue à son encontre. Quant à Zenab Camara, il a été souligné qu'aucune implication dans la gestion des fonds de l’Assemblée nationale ne pouvait lui être attribuée, une affirmation corroborée par les témoignages durant les débats.
Ainsi, le ministère public a requis que Mme Camara et M. Kim soient acquittés des accusations de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite, de complicité, de corruption et de prise illégale d’intérêt.
À l'inverse, le procureur a mis en exergue les incohérences dans les déclarations d’Amadou Damaro Camara et de Michel Kamano concernant l’utilisation contestée de 15 milliards de GNF. Ces contradictions entre leurs témoignages et les éléments du dossier ont conduit le ministère public à requérir leur déclaration de culpabilité pour détournement de deniers publics, blanchiment d'argent, corruption et enrichissement illicite.
Concernant les sanctions, le procureur a demandé une peine de quatre ans d’emprisonnement et une amende de 5 milliards de GNF à l’encontre d’Amadou Damaro Camara. Michel Kamano, absent du tribunal depuis plusieurs mois, serait quant à lui condamné par défaut à cinq ans d’emprisonnement, avec également une amende de 5 milliards de GNF, tandis qu’un mandat d'arrêt a été requis à son encontre.
Cet événement marquant de l'actualité guinéenne soulève des interrogations sur la transparence et la gestion des fonds publics dans le pays, et ne manquera pas d'alimenter les discussions sur les forums d’actualité en Guinée. Rédigé par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com
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