L'affaire au tribunal CRIEF contre l'ex-directeur de la SEG soulève des accusations graves de corruption et de faux documents en Guinée.
L'affaire au tribunal CRIEF contre l'ex-directeur de la SEG soulève des accusations graves de corruption et de faux documents en Guinée.
L'affaire qui oppose le parquet spécial à l'ancien directeur général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), ainsi que son comptable, se poursuit au tribunal de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce lundi 21 octobre 2024, l'examen du dossier a révélé des accusations graves, incluant le faux en écriture publique, l'enrichissement illicite et la corruption.
Mamadou Djouldé Diallo, ancien responsable de la SEG, et Ousmane Kourouma, son comptable, sont en effet mis en cause pour avoir émis des bons de commande non justifiés qui s'élèveraient à plusieurs millions de GNF. Parmi les accusations, citons un contrat de 37 millions 500 000 GNF pour des loyers en l'absence de tout contrat préalable, ainsi que d'autres montants conséquents liés à des remboursements, sans précisions sur la nature des transactions.
Lors de l'audience, l'ancien DG a de nouveau réfuté les faits qui lui sont reprochés, tentant d'expliquer l'utilisation des fonds en question. Pour éclaircir les éléments du dossier, le juge Yacouba Conté a exigé que la Banque Islamique, la BSIC et Vistagui transmettent les relevés bancaires des comptes de Mamadou Djouldé Diallo.
Il a également ordonné à Ecobank et à Vista Bank de fournir les relevés du comptable Ousmane Kourouma. Les documents requis devront être disponibles pour la prochaine audience, prévue le 25 novembre 2024, où le tribunal continuera d'examiner cette affaire qui soulève de vives interrogations sur la gestion des ressources publiques et les pratiques au sein des institutions étatiques.
Auteur : Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinee, courriel : info@radioguinee.com
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