Découvrez les dernières avancées de la Conférence des Parties sur la diversité biologique et les implications pour la Guinée, notamment concernant la participation locale et la préservation de la biodiversité.
Découvrez les dernières avancées de la Conférence des Parties sur la diversité biologique et les implications pour la Guinée, notamment concernant la participation locale et la préservation de la biodiversité.
La seizième édition de la Conférence des Parties (Cop16) de la Convention sur la diversité biologique a été organisée en Amazonie, à Cali en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024 avec la participation de 196 délégations gouvernementales. Ce grand rendez-vous international sur la biodiversité a enregistré des avancées notables, malgré un échec significatif dans le domaine du financement.
Les discussions au cours de cette conférence ont abouti à des résultats contrastés. D'un côté, on note un échec concernant la mise en place d'un Fonds pour le financement de la biodiversité, en lien avec l'objectif de l'Accord Kunming-Montréal de 2022 d'atteindre un financement de 30 milliards de dollars pour la préservation de la diversité biologique d'ici à 2030.
D'un autre côté, deux importants succès ont été enregistrés: la reconnaissance du statut des populations autochtones et la mise en place du partage des revenus issus des ressources génétiques entre les grandes entreprises et les communautés locales. La Guinée n'est pas restée en marge de ces évolutions.
Au niveau national, l'implication des populations locales dans les projets affectant la diversité biologique, y compris les grands projets miniers comme le Projet Simandou, est essentiel. Il est impératif d'accroître leur participation systématique dans tous les projets de développement ayant un impact sur la biodiversité et le climat.
L'instauration d'un nouveau Fonds Mondial, baptisé Fonds Cali, est également un développement majeur de la Cop16. Ce fonds a pour vocation de recueillir les contributions des multinationales et d'autres groupes industriels qui génèrent des bénéfices grâce à l'exploitation des ressources génétiques numériques.
Toutefois, l'efficacité de ce nouveau fonds est mise en question, compte tenu de la volonté, et non l'obligation des industries de contribuer. Pour finir, nous espérons que les négociations d’Erevan lors de la Cop17 en 2026 conduiront à d'autres avancées pour une meilleure protection de la biodiversité qui est à la base même de notre existence et de nos richesses.
Par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com
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