Découvrez comment la transformation du corridor des chimpanzés de Bossou en forêt primaire inspire les communautés guinéennes à reboiser et protéger la biodiversité.
Découvrez comment la transformation du corridor des chimpanzés de Bossou en forêt primaire inspire les communautés guinéennes à reboiser et protéger la biodiversité.
Aujourd’hui, le corridor des chimpanzés de Bossou est devenu une forêt primaire exemplaire, situé entre les villages de Serengbara et Nyon. Cette transformation en savane représente un modèle de restauration de l'écosystème, inspirant les communautés rurales à reboiser leurs propres territoires pour protéger la biodiversité locale.
Guinéenews s’est penché sur cette initiative louable en interrogeant le Docteur Paul Lamah, Directeur Général de l’Institut de Recherche Environnementale de Bossou (IREB), sur les actions entreprises pour créer ce corridor. Selon ses explications, l'espace s'étend sur 350 hectares, dont 170 hectares sont désormais reboisés.
En 2024, plus de 28 hectares ont été reboisés avec 28 mille plants forestiers, sur un total de 30 mille pépinières d'espèces variées, combinant espèces naturelles et espèces en voie de reboisement. Le choix des espèces reboisées dans le corridor est stratégique, avec une prédominance du Wakapa Hèdelothy, Tratrislomome, Londophia, Cédopondia microcarpa et Bosquia pangolinsiste.
Ces espèces sont sélectionnées en fonction de leur utilisation par les chimpanzés pour la nidification, l'alimentation et leurs usages thérapeutiques, ainsi que leur adaptation aux conditions climatiques de la région. En soutien à cette démarche, la communauté riveraine est également impliquée à travers une approche de cogestion participative.
Des plants agroforestiers tels que le palmier à huile, le café, le cacao et l'anacarde sont distribués aux riverains pour favoriser la gestion durable des ressources locales et diversifier leurs sources de revenus. Cette approche vise non seulement à réduire la pauvreté des ménages mais aussi à protéger le corridor des incendies en saison sèche, grâce à la ceinture de plantations créée autour de celui-ci.
Dr Paul Lamah souligne l'importance de cette collaboration avec les paysans pour assurer la protection du corridor et de l'écosystème dans son ensemble. Cette approche participative et adaptative, basée sur les besoins réels des communautés locales, témoigne d'une volonté collective de préserver ce patrimoine naturel et de promouvoir le développement durable de la région.
Auteur: Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel: info@radioguinee.com
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