Le rôle que pourrait jouer le Général Doumbouya dans la mise en œuvre d'une opération de sauvetage pour la Guinée est essentiel. À l'instar de son homologue sénégalais, il est crucial qu'il affirme avec force qu'il ne s'engagera pas dans des manœuvres visant à perturber les élections à venir, conformément à la nouvelle constitution qui lui accorde certains droits.

Cette déclaration serait une source de réconfort pour tous ceux qui militent en faveur de la démocratie dans le pays. En agissant ainsi, notre général ouvrirait la voie à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour intervenir activement en Guinée, notamment avant l’échéance de décembre 2024 qu'il a lui-même fixée.

Une telle décision ne serait pas sans impact, car elle donnerait un mandat fort et clair à la Cédéao pour rétablir la situation politique et permettre le retour des opposants en exil. Ces derniers, qui ont été injustement persécutés pour s'être opposés aux violations des droits humains, pourraient enfin retrouver leur place dans le paysage politique guinéen.

De plus, le Général Doumbouya pourrait mettre un terme à la campagne de culte de la personnalité qui sévit actuellement dans le pays. En contribuant financièrement aux efforts électoraux aux côtés de partenaires internationaux, il éviterait également de tomber dans le piège du pouvoir à vie, tout en honorant ses promesses de rendre le pouvoir à son successeur lorsque le moment sera venu.

Pour tous ceux qui souhaitent voir la Guinée évoluer vers une démocratie véritable et respectueuse des droits de l'homme, il est inacceptable de compromettre l'engagement pris dès les premières heures de la révolution populaire contre le mandat de trop. Nous aspirons à un leadership qui se concentre sur la démocratie et la liberté, et qui soit à même de transmettre le flambeau à un futur dirigeant.

Rédigé par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com.