Réformer l'éducation en Afrique pour une croissance inclusive

La situation économique en Afrique subsaharienne demeure précaire, malgré des signes de reprise. Selon le rapport “Africa’s Pulse”, publié récemment, il est crucial d'agir pour transformer le système éducatif afin d'accompagner une main-d'œuvre en pleine expansion.

Ce changement s'avère essentiel pour faire face aux défis économiques actuels et futurs. D'après les prévisions de la Banque mondiale, la croissance dans la région devrait atteindre 3 % en 2024, après un creux de 2,4 % en 2023.

Cette dynamique positive se base principalement sur une augmentation de la consommation et des investissements privés. En revanche, l’inflation, bien qu’en baisse, reste préoccupante, avec des prévisions à 4,8 % pour l’année en cours.

Malgré ces perspectives encourageantes, des millions d'Africains demeurent piégés dans la pauvreté, le PIB par habitant ne progressant que de 0,5 %. Les enjeux liés aux conflits, au changement climatique et à la gestion de la dette publique ont un impact significatif sur le développement régional.

Les gouvernements africains peinent à consacrer des ressources suffisantes à des secteurs cruciaux, tels que l’éducation. En effet, en Afrique subsaharienne, la part des dépenses par habitant allouée à l’éducation est parmi les plus faibles au monde.

Pour atteindre une éducation universelle d'ici 2030, il est estimé qu’il faudrait scolariser environ 170 millions d'enfants supplémentaires. Le défi éducatif est colossal, nécessitant la construction de millions de salles de classe et le recrutement d'enseignants.

Cependant, des progrès notables ont déjà été réalisés : 270 millions d'enfants sont actuellement scolarisés dans le primaire et le secondaire, avec une amélioration marquée des taux d'achèvement des études primaires depuis 2000. Pour l'avenir, il est impératif que les jeunes Africains acquièrent des compétences pour accéder à des emplois de qualité, en particulier dans un monde économique en mutation rapide.

Le soutien à l'entrepreneuriat et aux nouvelles start-ups sera fondamental pour encourager la création d'emplois. La planification stratégique et des investissements judicieux en matière d'éducation permettront de combler les lacunes actuelles et de garantir que la population africaine puisse réaliser son plein potentiel.

Les autorités sont donc appelées à prioriser l'éducation pour favoriser un développement durable et inclusif. En améliorant le système éducatif et en offrant de nouvelles possibilités aux jeunes, l'Afrique pourra réellement transformer son paysage économique et social.

Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com