La crise de l'assurance en Guinée secoue MUTRAGUI et SONAG, laissant des milliers d'assurés sans protection, des transporteurs et commerçants en difficulté.
La crise de l'assurance en Guinée secoue MUTRAGUI et SONAG, laissant des milliers d'assurés sans protection, des transporteurs et commerçants en difficulté.
Dans le paysage mouvementé de l'assurance en Guinée, les récentes décisions de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) ont causé une onde de choc parmi les assurés de la Mutuelle des Travailleurs de Guinée (MUTRAGUI) et de la Société Nouvelle d’Assurances de Guinée (SONAG). Alors que des milliers d'assurés se retrouvent plongés dans l'incertitude, les conséquences de ce retrait des agréments ne se font pas attendre.
Des transporteurs comme B.I, propriétaire de camions, se retrouvent confrontés à une situation critique. Après des accidents ayant endommagé ses véhicules assurés auprès de la MUTRAGUI, il se retrouve contraint de supporter seul les coûts des réparations, mettant ainsi en péril sa propre activité.
De même, un autre transporteur membre du syndicat des transporteurs se trouve dans l'obligation de prendre en charge les frais médicaux d'une victime, suite à un accident impliquant son camion assuré par la SONAG, désormais fermée. Les commerçants ne sont pas épargnés, comme le témoigne TB., dont le magasin a été ravagé par les flammes sans possibilité de recourir à son assurance désormais inactive.
Face à cette série de malheurs, la colère gronde parmi les clients abandonnés dans la prise de décision de la BCRG. La BCRG justifie sa décision par des manquements graves et répétés constatés chez ces compagnies d'assurance, mettant en lumière une gouvernance défaillante et des pratiques déloyales.
Devant cette situation, un liquidateur devrait être nommé pour régler les actifs et passifs des deux entités concernées. Concernant les dirigeants des compagnies, ils tentent désormais de négocier avec la Banque Centrale pour trouver une issue favorable à cette crise.
Ils soulignent l'importance de soutenir les compagnies nationales et de corriger les erreurs passées, dans l'espoir de poursuivre leurs activités comme références nationales en matière d'assurance. Bien que les assurés et créanciers soient invités à garder leur calme, le climat d'incertitude persiste dans un secteur en pleine refonte en Guinée.
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