L'Histoire politique de notre pays a été marquée par de nombreux mensonges, perpétués au fil des ans grâce au silence complice d'intellectuels, à la peur compréhensible des victimes et aux stratégies de propagande des tyrans et de leurs partisans. Il est urgent d'examiner cette réalité et de s'interroger sur notre rôle dans la sauvegarde de la vérité.

La tactique des partisans de la dictature repose souvent sur une attaque systématique contre quiconque choisit de se dresser contre l'injustice. Ces individus infligent des injures publiques, des calomnies et se livrent à la désinformation pour dissuader ceux qui osent contester leur récit déformé des événements.

Ce calvaire vise à verrouiller le débat public, à cultiver une haine aveugle et à imposer une version biaisée des faits historiques. Sans arguments solides, ils n'ont d'autre choix que de s'en remettre à des stratégies fallacieuses.

Notre pays a souffert du double fléau de la glorification de faux héros tout en disposant de ses meilleurs éléments. Comment rester silencieux face à cette manipulation ? À l'avenir, certains pourraient prétendre que des figures telles que Billo Bah ou Foniké Mengué étaient des traîtres, méritant leur sort.

Ces mêmes voix ont déjà émis des jugements scandaleux en suggérant que des adultes avaient le droit de disparaître, niant ainsi l'existence des prisons politiques et la confiscation des biens des opposants. Pour eux, les victimes seraient simplement en train de "se victimiser", et les régimes tyranniques auraient été bienveillants.

Il est essentiel de comprendre que rester silencieux face à l’injustice équivaut à choisir d'en être complice. Une nation ne peut pas prospérer ni s'unir sur des bases de mensonge, de peur et d'hypocrisie.

Pour construire un avenir meilleur, nous devons tous prendre position et défendre la vérité. Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel: info@radioguinee.com