Les autorités guinéennes mettent en avant le gisement de Simandou pour le développement, mais Aliou Bah dénonce des promesses déconnectées de la réalité des citoyens.
Les autorités guinéennes mettent en avant le gisement de Simandou pour le développement, mais Aliou Bah dénonce des promesses déconnectées de la réalité des citoyens.
Les autorités de la transition en Guinée continuent de promouvoir l'exploitation du gisement de fer de Simandou comme un projet phare pour le développement du pays. Cependant, Aliou Bah, leader du parti Mouvement démocratique libéral (MoDeL), met en garde contre ce qu'il considère comme une manipulation des espoirs des Guinéens par le régime militaire.
Selon Bah, il est alarmant de voir des jeunes arborer des t-shirts portant le slogan “Simandou 2040” tout en vivant dans la précarité. Il souligne que les promesses autour de ce projet semblent déconnectées de la réalité quotidienne des Guinéens, qui ne bénéficient pas de manière tangible des richesses naturelles de leur pays.
« Les 50.000 GNF (environ 5€) que certains reçoivent immédiatement ne compensent pas les faux espoirs que l'on leur présente », déclare-t-il. Il critique également le fait qu’un pays sérieux ne devrait pas se vanter de ses potentiels naturels tout en laissant ses citoyens souffrir d’exil, de répression et de discrimination.
Pour lui, au lieu de vendre des illusions, il serait plus judicieux de mettre en avant les réussites dans des domaines essentiels comme l’éducation, la santé et la justice. Bah rappelle que malgré l'exportation de ses ressources naturelles depuis plus de 50 ans, la Guinée demeure un des pays les plus pauvres du monde.
Il appelle à une réflexion profonde sur la manière dont les ressources sont exploitées, insiste sur la nécessité de conditions préalables favorable à leur exploitation, et s'inquiète de l’inefficacité de ces projets à profiter à l’ensemble de la population. Il conclut en dénonçant l'emprise d'un petit clan au pouvoir et d'une mafia d'hommes d’affaires qui continuent de tirer profit de la situation, laissant le peuple avec des promesses vides et des slogans accrocheurs.
Ce constat, selon lui, résume l'héritage d'une révolution démagogique, qui transforme des attentes légitimes en déceptions persistantes. Écrit par Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com.
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