Découvrez les enjeux du nouveau projet de Constitution en Guinée. Analyse et débats sur son impact sur les droits humains et la gouvernance.
Découvrez les enjeux du nouveau projet de Constitution en Guinée. Analyse et débats sur son impact sur les droits humains et la gouvernance.
Au sein de la sphère politique guinéenne, un document récemment parvenu à Guinéenews.org suscite moult interrogations et débats. Il s'agit du projet de la nouvelle Constitution présenté par le Conseil National de la Transition (CNT) et examiné attentivement par le parti de l'ancien député, Mamadou Badiko Bah.
Ce document de 28 pages, intitulé "Nouvelle Constitution", a été reçu le 30 juillet 2024. Cependant, le 11 août 2024, une autre version intitulée "Avant-Projet de Constitution de la République de Guinée" a été transmise, révélant des différences notables entre les deux textes.
Cette dualité a ravivé les souvenirs de la multitude de versions de la Constitution de 2020, alimentant l'incertitude quant à l'authenticité du projet en cours. Face à cette situation complexe, le parti politique a entrepris une analyse approfondie de ces deux versions de la Constitution pour éclairer le débat public.
Dans un contexte où la liberté d'expression est fortement contrainte par les autorités en place, il s'avère crucial de décortiquer ce texte appelé à devenir la future Loi Fondamentale du pays. Au-delà des simples considérations politiques, la rédaction et l'adoption d'une constitution revêtent une importance cruciale pour tout État.
En théorie, elle est censée poser les bases d'une gouvernance équilibrée, garante des droits et du bien-être de ses citoyens. Cependant, l'histoire de la Guinée a malheureusement été ponctuée par une série de constitutions taillées sur mesure pour légitimer le pouvoir en place, au détriment des aspirations du peuple.
Dans ce contexte mouvementé, l'Avant-Projet de Constitution actuel suscite des craintes légitimes quant à son application effective. Les déclarations de bonne volonté en matière de respect des droits humains présentes dans le texte semblent déjà contredites par les pratiques répressives observées depuis l'arrivée au pouvoir du CNRD.
La gravité de la situation est soulignée par l'introduction du concept de "prévention d'un péril grave et imminent" dans la nouvelle version de la Constitution, ouvrant la voie à des violations des droits humains désormais justifiées par des motifs légaux. Cette évolution inquiétante laisse présager une pérennisation des exactions en cours par le biais d'une légitimation juridique hypocrite.
À travers cette analyse minutieuse du projet de Constitution, le parti politique en question met en lumière les enjeux cruciaux liés à la gouvernance et à la protection des droits fondamentaux en Guinée. Alors que le pays se trouve à un tournant de son histoire, il est essentiel que les décideurs politiques prennent en compte les préoccupations légitimes de la population pour garantir un avenir juste et équitable pour tous.
Auteur: Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel: info@radioguinee.com
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