À Boffa, l'agriculture est menacée par des chenilles ravageuses, compromettant les récoltes de maïs et gombos. Les agriculteurs appellent à l'aide pour éviter une crise alimentaire.
À Boffa, l'agriculture est menacée par des chenilles ravageuses, compromettant les récoltes de maïs et gombos. Les agriculteurs appellent à l'aide pour éviter une crise alimentaire.
À Boffa, une grave menace pèse sur l'agriculture locale, alors que des chenilles destructrices ravagent les cultures de maïs, gombos et aubergines dans les communes rurales de Mankountan, Tougnifily, Manchon et Yogoya. Cette situation, qui perdure depuis deux ans, met en péril la saison agricole et suscite des inquiétudes croissantes parmi les agriculteurs.
Les cultivateurs de ces zones ont tiré la sonnette d'alarme auprès des conseillers agricoles. Ces derniers ont transmis leur appel à la direction préfectorale de l'agriculture et de l'élevage de Boffa, en espérant obtenir une aide pour prévenir une crise alimentaire imminente.
Abou Zabeur Bangoura, président d'un groupement agricole à Yogoya, exprime son désespoir. Il déclare : « Mon champ de riz a été gravement endommagé par les chenilles légionnaires l'année précédente, entraînant des pertes considérables.
Nous avions envisagé de nous tourner vers le maraîchage, mais cette alternative est elle aussi compromise par ces attaques. Les femmes ayant cultivé du maïs et de la pastèque subissent aussi les conséquences.
Je crains de ne rien récolter cette année. » Les agriculteurs ont signalé à la direction préfectorale leur situation.
Bien qu'une mission ait été dépêchée avec des produits phytosanitaires, les résultats demeurent insuffisants, surtout pour les cultures maraîchères. Ces agriculteurs expriment une profonde inquiétude et demandent un soutien accru de l'État face à cette épidémie qui menace leurs moyens de subsistance.
Ousmane Tounkara, conseiller agricole, partage ses observations : « Nous avons été témoins des ravages causés par les chenilles sur les cultures des paysans. De nombreux agriculteurs ont signalé que leurs piments et gombos ne parviennent même pas à maturité, ajoutant ainsi des difficultés à la situation déjà critique.
Je leur ai suggéré d'utiliser certains produits pour traiter ces infestations, mais je ne peux pas prendre de décisions, cela doit être escaladé à ma hiérarchie. » Abdoulaye Malcom Sylla, agriculteur et conseiller à Tougnifily, souligne la gravité de la situation : « Dans plusieurs districts, les attaques des chenilles sont ininterrompues.
En quelques semaines, elles peuvent décimer de vastes champs. Les cultures de maïs, gombos, aubergines et riz sont particulièrement ciblées.
» En réponse à cette crise, le directeur adjoint de la direction préfectorale de l'agriculture et de l'élevage, Keleti Condé, a confirmé l'ampleur des dégâts. « Nous sommes conscients des attaques de chenilles sur les champs dans les communes rurales de Tougnifily et Mankountan.
Dès que nous avons eu connaissance des faits, une demande a été formulée à la direction nationale de la protection des végétaux. Nous avons reçu des dispositifs d'assistance, comprenant de la chlorophylle et des kits phytosanitaires, afin d'aider les agriculteurs touchés.
» Pour des mises à jour régulières sur les actualités en Guinée, suivez Radio Guinée. Auteur : Mohamed Lamar Diallo pour Radioguinée, courriel : info@radioguinee.com
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